Au deuxième trimestre 2024, la participation des femmes au marché du travail a atteint 35,4 %, dépassant ainsi l’objectif de 30 % fixé pour 2030. Ce chiffre a été mis en avant lors de l’événement « Femmes : de l’Italie au Moyen-Orient », organisé jeudi à Rome par l’ambassade de la première économie du Golfe en Italie, en collaboration avec l’association Le Contemporanee. Cette rencontre a permis d’échanger sur les stratégies d’autonomisation et d’emploi des femmes, tout en mettant en lumière les avancées significatives réalisées par la pétromonarchie.
Des indicateurs en forte progression
La première économie du Golfe affiche des résultats remarquables en matière d’inclusion des femmes. Actuellement, 40,6 % des entreprises du Royaume sont dirigées par des femmes, tandis que leur représentation au sein du Conseil de la Choura s’élève à 20 %. Dans le secteur éducatif, les femmes sont également bien représentées : 49,4 % des étudiants sont des filles et 54,5 % du corps enseignant est féminin. Le domaine numérique n’est pas en reste, avec une augmentation de 24,9 % du nombre de femmes travaillant dans les télécommunications.
Ces progrès sont le résultat de politiques publiques innovantes. Parmi les initiatives notables figurent les programmes Qarra, destiné à soutenir les mères actives, et Wusool, qui facilite les déplacements domicile-travail. Des mesures en faveur du travail indépendant, à temps partiel et à distance ont également été mises en œuvre, élargissant les opportunités pour les femmes, y compris dans les zones rurales ou mal desservies.
Formation et leadership : des priorités stratégiques
La formation occupe une place centrale dans cette dynamique. Le programme Women’s Leadership Training Initiative, développé en partenariat avec l’INSEAD, a déjà permis de former 958 femmes à des postes décisionnels dans les secteurs public et privé. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à favoriser l’accès des femmes à des rôles de direction, un thème central des discussions lors de l’événement.
Les participants ont souligné l’importance de politiques ciblées et d’une révision réglementaire pour faciliter l’entrée des femmes sur le marché du travail et leur progression professionnelle. « L’autonomisation des femmes est un levier essentiel pour la croissance économique et le développement durable », a rappelé l’une des intervenantes à l’ANSA.