A l’heure du déconfinement, des dizaines de milliers de « traceurs de contacts » sont recrutés. Leur mission, repérer les personnes infectées et les convaincre de s’isoler.
Comme au temps de la Première Guerre mondiale où l’U.S. Army recrutait à tour de bras – l’affiche montrant l’Oncle Sam pointant son index en proclamant « I Want You » est iconique -, les Etats-Unis lèvent, ces jours-ci, une nouvelle armée. Pour, cette fois, combattre un ennemi invisible et sournois : le coronavirus. Etudiante à l’université de Yale en master de santé publique, la New-Yorkaise Maddie, 22 ans, vient de rejoindre le contingent de ces « traceurs de contacts », qui forment la plus grande armée sanitaire de l’histoire de l’Amérique. Sa mission : empêcher l’arrivée d’une « deuxième vague » afin de limiter les pertes humaines, déjà élevées après la première offensive du Covid-19 (plus de 92.000 morts au 20 mai).
Avec un téléphone et un stylo pour seul barda, la jeune femme, recrutée à la mi-avril par la ville de New Haven (Connecticut), part chaque matin au « front », en téléphonant aux habitants déjà testés positifs au Covid-19. Avec eux, elle tente d’établir la liste des « contacts » qu’ils auraient pu infecter. Est pris en compte toute personne rencontrée pendant plus de dix minutes dans un rayon de 2 mètres, à partir du moment où ils étaient considérés comme contagieux, c’est-à-dire quarante-huit heures avant l’apparition des premiers symptômes.
(L’Express)