Étant une entreprise confisquée, la situation au sein de Shems FM est toujours incertaine, d’autant plus qu’il existe plusieurs zones d’ombre dans son dossier. Dans ce contexte, la branche du SNJT (Syndicat National des Journalistes Tunisiens) au sein de la radio et le syndicat de base ont dénoncé la situation actuelle de l’entreprise, au même titre que le laxisme des parties concernées par ce dossier.
En effet, les syndicats déplorent le manque de sérieux dans le traitement du dossier de Shems FM. « La même démarche a été adoptée et elle est identique à celles des anciens gouvernements : basée sur les solutions ponctuelles, sachant qu’il existe des offres d’achat de la radio. Dans ce contexte, le gouvernement et la commission de gestion des biens confisqués doivent, rapidement, étudier les offres et trancher. Si la cession n’aboutit pas, le gouvernement doit assumer ses responsabilités et respecter les engagements pris avec ses prédécesseurs dans l’optique du respect du principe de la continuité de l’État. Il s’agit de préserver la continuité de l’entreprise et les intérêts de ses salariés », peut-on lire dans le communiqué.
Trancher sur la question de la cession de Shems est la priorité selon les syndicats qui a fait référence aux rumeurs relatives à d’éventuelles nominations à la tête de Shems FM. Si ces dernières avaient lieu, cela prouverait, selon les syndicats, qu’il s’agit d’une décision politique consistant à mettre de côté le dossier de la radio, avec ses journalistes et tous ses travailleurs.
« Il est hors de question d’accepter les nominations parachutées et sans programme […] Les travailleurs et les journalistes de Shems FM doivent rester unis et doubler leurs efforts pour préserver la radio », lit-on encore dans le même communiqué.