L’affaire de l’avion turc qui a atterri en Tunisie pour, officiellement, fournir des équipements médicaux à la Libye a provoqué un grand débat. Le Parti Destourien Libre (PDL) voit d’un très mauvais œil cet atterrissage qu’il semble considérer comme suspect.
Le parti, dans un communiqué, a déploré les informations confuses fournies par la présidence de la République, ainsi que les déclarations du conseiller médiatique du ministre de la Santé sur le sujet. Il n’existe, selon le PDL, aucune coordination entre le gouvernement et la présidence de la République concernant « ce dossier dangereux qui constitue une menace pour la sécurité de la nation et pour sa souveraineté ».
Dans cette optique, le PDL a mis en garde contre les contre-vérités adressées à l’opinion publique. « On a fait croire que ce qui s’est passé s’inscrivait dans l’optique des conventions internationales. Ces aides proviennent d’un pays non neutre dont le Parlement à approuvé l’intervention militaire en Libye pour soutenir l’une des parties prenantes au conflits. Pis encore : rien ne prouve que les aides en question étaient parvenues aux citoyens libyens sans favoritisme », lit-on dans le communiqué du PDL.
Pour le parti, il est hors de question d’utiliser l’espace aérien et maritime de la Tunisie afin de faciliter les liens entre un pays étranger avec certaines parties libyennes. D’un autre côté, il a mis en exergue les contradictions entre les affirmations de la présidence de la Républiques et celles du conseiller médiatique du ministère de la Santé : « La présidence de la République a assuré que l’avion transportait des aides médicales, et qu’il a atterri à l’aéroport de Djerba-Zarzis. L’atterrissage a été autorisée pour une seule condition : que les aides soient distribuées aux libyens. De son côté, le conseiller médiatique a affirmé qu’une partie de ces aides était destinée à la Tunisie ».
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