Avis aux abonnés des télécommunications : Le ministère des TIC annonce de nouvelles mesures d’une extrême importance

Des mesures ont été prises pour la protection des abonnées des services de la téléphonie mobile. C’est à ce propos qu’une conférence de presse a été tenue ce matin du vendredi 09 août 2024, au siège du ministère des Technologies de la Communication.
C’est Nizar Ben Neji, ministre des Technologies de la Communication qui a donné le tempo en annonçant d’emblée qu’une pléiade de mesures a été décidée par son département, notamment l’Instance nationale des télécommunications. Et ce, pour assurer la protection des abonnés aux services de la téléphonie mobile, la protection de leurs données et la garantie d’une expérience assurée et sécurisée au profit des utilisateurs.
Dans son allocution inaugurale, le ministre a noté que comme le téléphone mobile est devenu une partie prenante de la vie quotidienne en Tunisie il fallait se concentrer davantage sur l’aspect de la sécurité. « Dans chaque foyer tunisien, le seul individu possède au moins un téléphone mobile. L’utilisation de ce service fait quasiment partie des fondements de la vie quotidienne que ce soit pour travailler, pour communiquer, pour être actif sur les réseaux sociaux ou pour accéder aux informations et aux services », a noté le ministre tout en exposant les chiffres qui confirment ce constat.
« Le taux d’utilisation des services mobiles en Tunisie a atteint des niveaux records ! Les statistiques de mai 2024 dévoilent que 16 millions d’abonnés accèdent au service de la téléphonie mobile enregistrant ainsi le pourcentage spectaculaire de 130% », note Ben Néji. Et de préciser que ces taux importants ne peuvent que refléter la hausse de la demande quant aux services de télécommunications mobiles. Il a ajouté dans ce même ordre d’idées, que l’utilisation de l’internet via les téléphones mobiles a également enregistré une évolution significative où le nombre des utilisateurs a dépassé les 10 millions d’utilisateurs avec un taux de 91.9%.

Double tranchant!
Quant à la vente des puces téléphoniques, le ministre a noté que la Tunisie enregistre la vente d’environ 25 000 puces par jour ! « Un tel chiffre prouve d’un côté qu’un seul utilisateur possède multiples puces téléphoniques et d’un autre côté, qu’on change constamment de numéros de téléphone », a-t-il déduit. Et d’ajouter que cette évolution rapide, va de pair avec la large propagation des services exigeant une utilisation délicate des applications dans la mesure où ces services sont liés aux numéros de téléphone de l’utilisateur comme c’est le cas des services de paiement électronique, des services bancaires, étatiques et administratifs (demande de mot de passe, de code d’entrée et de vérification numérique).

Danger et éventuelles poursuites judiciaires!

A ce propos, le ministre a noté que l’évolution de l’utilisation augmente, par ricochet, les risques et les dangers. « Le pourcentage des crimes électronique est en hausse, les opérations d’escroquerie financière augmentent. Et ce, en dépit de la mise en place d’un cadre juridique, de mesures strictes et de règles bien conditionnées pour réglementer la vente des puces téléphoniques lesquels exigent la détermination de l’identité des clients et des contrats de vente », a mentionné le ministre tout en ajoutant avoir détecté multiples dépassements, multiples pratiques dangereuses et erronées.
« Nous avons remarqué qu’on accorde des puces de téléphones mobiles ainsi que des lignes de téléphones fixes sans identification précise de l’identité de l’utilisateur. Nous avons également noté que les puces ayant appartenu à des personnes décédées continuent d’être exploitées et qu’on ne déclare pas avoir égaré des puces pour arrêter leur utilisation. Nous avons même noté que certaines données enregistrées et qui sont liées aux puces, sont fausses ou falsifiées par certains agents accrédités ! Tout ceci a engendré l’existence de multiples numéros de téléphones actifs mais dont l’identité de l’utilisateur est inconnue ou incomplète. Pourtant, l’utilisation d’une puce ou d’une ligne fixe implique une responsabilité juridique qui est portée à l’utilisateur en cas de crime lié à la puce où à la ligne utilisées », rappelle le ministre avant d’annoncer un ensemble de mesures pris par le ministre afin de pallier à ces problèmes.

Nouvelles mesures
De fait, pour contrer toute utilisation illégale et protéger les abonnés, le ministère a décidé les mesures qui suivent :
L’actualisation des données des registres en rectifiant les données erronées ou en complétant les données manquantes
– L’arrêt immédiat des lignes téléphoniques dont le propriétaire est méconnu ou dont l’identité est incomplète à moins et dont la réactivation exige une identité claire et complète
– L’obligation de présenter une carte d’identité nationale ou d’un passeport qui soit conforme à l’identité du demandeur d’une puce ou d’un abonnement téléphonique
-L’interdiction des opérations de vente anarchique des puces téléphoniques dans les rues et les espaces publics
-Accorder aux titulaires des abonnements au service des puces ordinaires d’accéder au service intégré « e-SIM »
-Chaque utilisateur aura la possibilité de découvrir les numéros de téléphones inscrites à son nom auprès de tous les opérateurs en utilisant le services « mes numéros ». Et ce en composant *186*CIN#
-L’envoi d’un SMS informatif instantané et immédiat à l’issue de chaque nouvelle opération d’abonnement à tous les numéros en liaison avec l’identité de l’abonné

Le ministre a conclu son intervention en invitant tous les utilisateurs de vérifier les numéros liés à leur identité, de dénoncer toute erreur de propriété ou de procéder à la demande d’arrêt immédiat de la ligne téléphonique qui lui a été attribuée sans qu’il n’en soit l’utilisateur réel. « La protection des utilisateurs et des abonnés aux services de télécommunication est une responsabilité commune qui nécessite la coopération de l’État, des opérateurs et des citoyens. Et ce, afin de fournir un climat numérique sécurisé et assuré. Nous invitons tous les Tunisiens à adhérer aux services numériques tout en étant vigilants et de se montrer responsables », a-t-il conclu.

Abir CHEMLI

 

 

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