D’après les statistiques et les chiffres présentés par le ministère de l’Éducation, le nombre des élèves ayant obtenu des zéros est d’environ six ou sept mille en une seule langue, ce qui a soulevé des questions au sujet des solutions possibles à ce dilemme, sachant que maitriser les langues est l’un des gains les plus importants et même indispensables, qui ouvre les portes du succès scientifique et professionnel de l’apprenant. Mais malheureusement, les derniers résultats montrent que, décidément, les langues sont le point faible de l’élève tunisien. Il est regrettable que cette faiblesse ne comprenne pas seulement des langues étrangères, mais s’est étendue à la langue maternelle, que l’élève trouve des difficultés à maitriser aussi.
Les spécialistes décrivent cette faiblesse et régression du niveau en langues de « catastrophique » car il est anormal de compter autant de zéros (5000 en français et 7000 pour l’anglais) alors que ces élèves passent 10 ans à étudier ces deux langues, ce qui reflète la grande crise dans l’apprentissage des langues en Tunisie. Ce n’est pas tout, de nombreux diplômés se trouvent incapables de rédiger même une simple demande de travail ou même quelques lignes cohérentes en arabe, en anglais ou en français, ce qui approfondit la crise du chômage dans plusieurs domaines à cause du niveau « ridicule » des demandeurs d’emploi. Une responsabilité que l’élève n’assume pas seul de toute façon.