Le Parlement tunisien vient d’accorder un nouvel élan à la protection de son patrimoine forestier. En effet, les députés ont approuvé ce matin un prêt supplémentaire de 17 millions d’euros, octroyé par la Banque africaine de développement. La manne conséquente viendra renforcer le projet ambitieux de promotion de l’agriculture semi-forestière et de réhabilitation des forêts dégradées, ainsi que des systèmes pastoraux.
C’est lors de la séance plénière, sous la houlette du président de l’Assemblée des représentants du peuple, Ibrahim Bouderbala, que le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a présenté cet accord, signé le 13 juin dernier. Cette initiative s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de préservation de l’environnement et s’aligne sur les objectifs de développement durable fixés à l’horizon 2030.
Ce projet, soutenu par un consortium d’acteurs internationaux comprenant la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et le Fonds stratégique pour le climat, vise à redonner vie aux forêts tunisiennes, souvent fragilisées par l’exploitation et les changements climatiques. Les fonds débloqués permettront de mettre en œuvre des actions concrètes sur le terrain : reboisement à grande échelle, lutte contre la désertification, amélioration des pratiques agricoles et pastorales, et développement d’infrastructures de gestion durable des ressources naturelles.
En approuvant ce prêt, les parlementaires tunisiens ont envoyé un signal fort en faveur de la transition écologique. Ce projet, qui s’articule autour de plusieurs axes, contribuera à renforcer la résilience des écosystèmes forestiers, à améliorer la qualité de l’air et de l’eau, et à soutenir le développement économique des zones rurales.
Les 17 millions d’euros injectés dans ce programme permettront non seulement de préserver un patrimoine naturel précieux, mais aussi de créer des emplois et de renforcer la sécurité alimentaire. C’est donc un investissement d’avenir qui permettra à la Tunisie de faire face aux défis environnementaux et de construire un modèle de développement plus durable.