Nabil Baffoun a mis sur le compte de la trop forte pression subie dernièrement par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) les dernières déclarations de Hasna Ben Slimane accusant des membres de cette instance de l’avoir agressée verbalement et menacé.
« Nous apportons régulièrement des preuves de la transparence de l’ISIE, observe son président, intervenu vendredi 28 février sur Shems FM. Ces derniers temps, la pression a été trop forte pour les membres de l’ISIE. Il y avait en effet possibilité d’organisation d’élections anticipées liées à un possible rejet par l’ARP du gouvernement Fakhfakh. On se préparait à cette hypothèse, et cela a engendré stress et tensions.En fait, Hasna Ben Slimane est la seule femme de l’ISIE, les huit autres membres étant tous de sexe masculin. Elle a montré beaucoup de compétence. Et je crois que le litige en question n’est que le résultat du stress. Quant à la parité qu’elle évoque, elle n’est pas encore entrée en vigueur dans toutes les instances, et pas seulement à l’ISIE. Je crois qu’il faut montrer de la retenue. Il est clair que quelques déclarations sont vraiment passées à côté. Je vais partir en laissant une équipe de qualité, compétente et cohérente. N’oublions pas que les neuf membres de l’ISIE ont obtenu au moins 145 voix à l’assemblée des représentants du peuple« , conclut Nabil Baffoun.
« Je me bats afin que la parité soit respectée et que le vice-président de l’ISIE soit une femme, a souligné dernièrement Hasna Ben Slimane, magistrate et membre de l’ISIE. A cause de cela, je subis de grandes pressions voire du harcèlement. Jusqu’à aujourd’hui, le harcèlement continue. Je n’attend personne pour assurer ma liberté. Le comité de l’Instance doit poser une stratégie pour faire participer efficacement une femme au lieu de me qualifier des pires infamies. C’est le point de non retour. Un groupe de trois ou quatre personnes se concentre sur ce que fait Ben Slimane, et cela est intolérable. Le plus important est que l’Instance réussisse sa mission, et pas me traiter comme une mineure, et m’indiquer ce que je dois faire ou dire. Il fallait un jour ou l’autre dénoncer ces agissements et rectifier les erreurs qui font malgré tout partie du travail humain« .
Ben Slimane a vu en septembre dernier le conseil de l’instance geler sa fonction de porte-parole, et annoncé qu’elle va portera plainte contre un membre de l’Instance suite à « ces dépassements ».
H.A.