La baisse du nombre d’analyses médicales, constatée dans le bulletin épidémiologique du lundi 27 avril 2020, a suscité de nombreuses interrogations. Le ministre de la Santé, Abdelatif Mekki, a clarifié les choses ce mardi 28 avril 2020. « Je vous réponds par une question : pour quelle raison aurait-on besoin de tests massifs ? », a-t-il commencé dans Houna Shems.
Abdelatif Mekki a expliqué que tous les pays traquent le nouveau coronavirus (SARS-CoV-2 ou COVID-19) par la technique du tracing-contact. « La Tunisie a défini ses propres voies pour détecter le virus sur des bases scientifiques. Il est normal de voir certains pays pratiquer 1000 analyses médicales, sachant qu’ils enregistrent de nombreux cas contaminés. Il s’agit, ici, de tracer toutes les personnes qui étaient en contact avec la personne infectée. C’est différent en Tunisie. Le nombre de cas confirmés n’est pas élevé, ce qui signifie que nous n’avons pas beaucoup de personnes à analyses dans le cadre du tracing-contact. Les tests massifs n’ont aucun sens », a-t-il expliqué.
D’autre part, le ministre est revenu sur les tests rapides et leurs déploiement. Il a rappelé que certains pays ne les ont pas adoptés, et que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ne les a pas nécessairement recommandés. Pour la Tunisie, le recours à ces tests rapides se fera en temps voulu et de manière ciblée. « Nous n’allons pas les pratiquer sur 11 millions de Tunisiens. Nous avons une population ciblée en ligne de mire : personnel médical, armée, douane, habitants des régions où des contaminations verticales ont été constatées, etc. 1500 tests ont été déployés à Tunis et à Kébili et nous allons tirer, par la suite, les conclusions », a encore expliqué le ministre de la Santé.
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