Depuis 2017, chaque révision trimestrielle des prix du carburant sur le marché international apporte son lot d’augmentations des prix. Et si les valeurs à la pompe baissaient prochainement ? Selon le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, « tout est possible ».
De fait, le cours mondial du pétrole est en baisse à cause d’une surproduction et les pays de l’OPEP (organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole) tentent de maîtriser ce surplus de production. Le cours actuel est de 51,68 dollars. Il était, rappelons-le, à 51,08 dollars environ le 10 décembre 2018. Le Brent, pour sa part, se chiffre à 60,96 dollars.
Malgré cette tendance baissière, le contexte macroéconomique n’a pas conduit à une baisse des prix à la pompe en Tunisie. La dernière révision des prix a été effectuée en septembre 2018. Sachant qu’une révision est faite tous les trimestres, on devrait s’attendre à une nouvelle annonce des autorités sur les prix du carburants prochainement.
L’importation de l’or noir coûte cher à l’économie nationale, compte tenu de la baisse du cours du dinar face au dollar (barre symbolique des 3 TND dépassée), d’autant plus que la production nationale demeure insuffisante. D’après Slim Feriani, l’exploration en Tunisie a reculé : seulement 7 explorations ont été menées en 2018.
C’est un véritable paradoxe qui se pose : des cours mondiaux en baisse et un prix à la pompe en constante augmentation sur le plan national. Sans doute, le cours du dinar pourrait expliquer, même en partie, le niveau actuel des prix. Ces éléments, soulignons-le, placent la Tunisie parmi les pays où le carburant est le plus cher. D’après le Global Petrol Prices, elle est le 4ème pays où l’or noir est le plus cher dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
31