La grogne des habitants de la banlieue Sud de Tunis a atteint son paroxysme mercredi 18 avril 2018 à cause des coupures d’eau qui ont été observées depuis la soirée du mardi 17 avril 2018, alors qu’elles étaient prévues pour le lendemain. Intervenant dans « Expresso » ce jeudi 19 avril 2018, le PDG de la Société Nationale l’exploitation et de distribution de l’eau (SONEDE), Mosbah Helali, a indiqué que la mesure a été prise plus tôt que prévu à cause des travaux menés par le ministère de l’Equipement, dans lesquels s’inscrit le chantier de la Société.
« Les travaux de ce département ont démarré mardi 17 avril 2018. Ils ont coïncidé avec une forte demande en eau potable, ce qui a contraint la SONEDE à couper l’eau à partir du débit principal et à s’appuyer sur ces stocks. Or, ces derniers ont été épuisés, ce qui a causé la coupure », a-t-il expliqué.
Des projets d’avenir pour lutter contre le manque d’eau
D’autre part, le PDG de la SONEDE est revenu sur les dettes des usagers vis-à-vis de l’entreprise nationale. Ils se chiffrent, selon lui, à 340 millions de dinars, répartis entre les particuliers et le secteur public. La dette de ce dernier se chiffre à 80 millions de dinars.
Pour faire face au manque d’eau, Mosbah Helali a également abordé les projets d’avenir de la SONEDE. Il a annoncé, dans ce contexte, le démarrage de la phase d’essai de la station de désalinisation des eaux de mer de Djerba, prévue pour le 30 avril courant. « Tous les grands projets sont en cours de réalisation, et ce dans le respect du calendrier qui a été fixé », a-t-il assuré. Ces projets, d’après le PDG de la SONEDE, représentent un investissement de 3 milliards de dinars, dont 1,4 milliards consacrés rien que pour la désalinisation des eaux de mer.