Tout comme les précédents baromètres politiques de Sigma Conseil, celui d’octobre 2017 présente presque les mêmes données sur la popularité des acteurs politiques. Publié dans l’édition de ce mardi 10 octobre 2017 du quotidien Le Maghreb, il met en valeur la popularité du Chef du gouvernement Youssef Chahed, qui obtient 76,9% d’opinions favorables. Néanmoins, ce dernier enregistre une baisse de 2,4 points par rapport à septembre dernier. De son côté, le Chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi, enregistre 50,4% d’opinions favorables, soit un bond de 8 points par rapport à septembre 2017.
Sur la scène politique, au niveau général, Youssef Chahed occupe également la tête du classement. De fait, 42% des tunisiens affirment lui faire confiance. Il est suivi de Samia Abbou, députée du Courant Démocratique (40%), Safi Saïd, écrivain et journaliste (34%), Néji Jelloul, ancien ministre de l’Education (34%), et Abdelfattah Mourou, Premier vice-président au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et dirigeant au sein d’Ennahdha (33%). L’ancien Chef du gouvernement, Habib Essid, bénéficie de la confiance de 26% des tunisiens. Moncef Marzouki, ancien président intérimaire de la République, obtient 18% d’opinions favorables.
D’autre part, en bas du classement, on trouve Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif de Nidaa Tounes, avec un score de 6% seulement, ex æquo avec le porte-parole du gouvernement Iyad Dahmani, et le dirigeant au sein d’Ennahdha, Noureddine Bhiri.
Les tunisiens sont pessimistes
Autre élément révélé par le baromètre de Sigma Conseil : le pessimisme des tunisiens vis-à-vis de la conjoncture actuelle. De fait, selon les données publiées dans le journal Le Maghreb, 75,4% des tunisiens se disent pessimistes, enregistrant une hausse de 1,7 point par rapport à septembre 2017. Le Grand Tunis comporte le moins de pessimistes selon la même source, avec 69,1% de la population.
Cependant, des régions comme Tataouine, Gabes et Médenine affichent un taux avoisinant les 87%. 86,7% de la jeunesse tunisienne – entre 31 et 35 ans – sont, d’un autre côté, pessimistes.