Barrages presque à sec : le rationnement de l’eau suffira-t-il face au gaspillage ?

Ce n'est plus un secret : la Tunisie traverse une crise hydrique sans précédent, comme en témoignent nos très faibles réserves en eau dans les barrages. Intervenant au micro de Hatem Ben Amara ce lundi 27 mars 2023, Abdallah Rebhi, ancien secrétaire d'État chargé des Ressources hydrauliques et expert en la matière, a tiré la sonnette d'alarme.

Il considère que la situation de sécheresse aurait dû être annoncée depuis janvier 2023, mais il rappelle que certains espéraient encore des précipitations entre février et mars. Or, rappelle-t-il, il n'y a rien eu. Les chiffres sont sans appel selon Abdallah Rebhi.

Le barrage de Sidi Salem, entre 2017 et juin 2020, stockait 250 millions de mètres cubes d'eau. Aujourd'hui, on en compte à peine 96 millions de mètres cubes du précieux liquide, sachant que le seuil critique est de 80 millions – pour des raisons de sécurité et de salubrité de l'eau -. En 2019, le taux de remplissage a été de 42% et de 40% en 2021.

Dans ce contexte difficile, les autorités transfèrent, chaque jour, environ 800 000 mètres cubes d'eau du Nord vers les autres régions. Grâce à ces transferts, environ 7 millions de tunisiens peuvent accéder à l'eau potable. Aussi, la rationalisation des réserves en eau est une nécessité pour Rebhi. Dans ce même ordre d'idées, les citoyens doivent eux aussi faire l'effort d'économiser.

Sur la photo : le barrage de Béni Mtir

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