Un conseil ministériel s’est tenu ce samedi, sous le présidence du chef du gouvernement et consacré à l’examen de la situation dans le bassin minier et au suivi du dossier du développement dans le gouvernorat de Gafsa.
Après examen des derniers développements, Youssef Chahed a souligné la nécessité de prendre toutes les mesures pour protéger les intérêts économiques du pays.
Dans ce contexte il a été décidé de suspendre toutes les propositions ayant trait à l’emploi dans les zones de production de phosphate paralysée, le gel de tous les programmes de recrutement et d’emploi préparés par la compagnie des phosphates de Gafsa ou ceux qu’elle compte organiser et la suspension des résultats des concours jusqu’à la reprise de la production et son transport à son rythme habituel.
Il est clair que le chef du gouvernement n’accepte plus les tergiversations des sittineurs et a décidé de s’en remettre à l’application de la loi. Tant mieux il était temps pour que l’Etat reprenne sa place et que l’autorité s’installe en lieu et place de l’impunité et du laxisme.
Le conseil a décidé, dans ce sens, de charger les parties concernées de délimiter les responsabilités et chargé le ministre de la justice d’engager d’urgence les poursuites judiciaires à l’encontre de quiconque ne respecte pas la loi ou tente de ralentir la production ou son transport.
Le conseil n’a pas omis de rappeler que le droit à la protestation sociale reste garanti tant qu’il est exercé dans le cadre de la loi. La paralysie du service public et d’empêcher le travail par la force est considéré comme un acte puni par la loi.
Le gouvernement, souligne le conseil, autant il se soucie de la protection des droits et des libertés garantis par la constitution autant elle tient à prendre toutes les mesures pour garantir l’application de la loi et la protection de l’intérêt supérieur du pays.
Il n’empêche que le gouvernement a renouvelé son engagement à accélérer le rythme de développement et la diversification de la base économique dans le gouvernorat de Gafsa à travers la réalisation de tous les programmes de développement sur lesquels l’Etat a pris des engagements et l’exécution de nouveaux projets de développement au profit du gouvernorat. Le ministre des finances a été chargé d’en assurer le suivi.