Les bâtiments menacés d’effondrement ont été cœur d’une séance parlementaire plénière qui se tient aujourd’hui à l’hémicycle de Bardo. La séance avait pour principal objectif d’examiner le projet de loi s’y référant. Le projet de loi en question, doit-on rappeler, a été déposé par le ministère de l’Équipement depuis l’année écoulée. Il prévoit, entre autres dispositions, une intervention pour la réhabilitation ou bien pour la démolition totale ou partielle de ces constructions délabrées. Composé de 40 articles, le projet de loi prévoit également de fixer les modalités et le montant de l’indemnisation des personnes endommagées, mais aussi des amendes allant de deux à vingt mille dinars aux contrevenants.
Dans ce même ordre d’idées, et dans une déclaration accordée au micro de Mosaïque Fm, la députée Amel Meddeb a révélé que l’examen nécessite du temps d’autant plus que certaines propositions vont pour la démolition alors qu’il faut préserver la spécificité architecturale typique des villes tunisiennes notant que 6% des constructions tunisiennes datent d’avant 1956.
Notons que selon les chiffres de 2023, près de 181 000 constructions dont la majorité sont implantées au Grand Tunis, Sfax, Bizerte, Mahdia, Nabeul, Kairouan, Jendouba… Rien qu’à Tunis quelques 1000 bâtiments sont menacés d’effondrement et 100 bâtiments sont dans un état tel qu’ils nécessitent une évacuation immédiate.
Certes, nous rêvons tous d’une Tunisie typique qui préserve son aspect architectural, historique et ancestral. Car non seulement ceci enjolivera nos cités, mais serait même apte de drainer les foules de visiteurs étrangers. Mais si on ne s’y met pas tout de suite, ces bâtiments s’effondreraient ! Ceci rajoutera une couche aux hideux aspect inesthétique qui ne cesse de gagner du terrain depuis 2010, mais risque surtout de causer des pertes humaines et multiples éventuels dégâts. Croisons les doigts pour que ce dossier ne traîne pas