Dans une interview accordée au journal arabe « Al Qods Al Arabi » dans son édition d’aujourd’hui, le président de la République Beji Caid Essebsi a mis l’accent sur la complexité de l’expérience tunisienne soulignant que le peuple tunisien était positif et avait adopté le consensus comme processus. il a ajouté que sans la femme tunisienne on n’aurait pas pu réussir l’expérience de transition démocratique. « Sans l’histoire et sans la femme tunisienne, nous n’aurions pas pu réussir… notre expérience est toujours à son début… mais ce début est encourageant et l’expérience tunisienne peut arriver au bout du chemin et peut persister… nous sommes actuellement en pleine étape pour renforcer et consacrer les principes de la démocratie qui n’existait pas en Tunisie auparavant. Tout au long des 60 dernières années, nous avons vécu un système polaire autocrate dans lequel un seul parti, un seul président et une seule opinion règnent. Aujourd’hui nous sommes entrés dans l’ère du pluralisme… Traiter avec le pluralisme n’est pas une affaire simpliste et facile… Nous n’avons pas encore la culture requise et les compétences nécessaires pour vivre cette nouvelle expérience rare » a-t-il souligné.
Ennahdha participe à la stabilité du pays
Dans un autre contexte, Beji Caid Essebsi a affirmé que la participation du mouvement Ennahdha au gouvernement d’union nationale a donné une certaine stabilité à l’expérience politique tunisienne estimant que cette stabilité est plus que nécessaire pour faire sortir le pays de la crise économique et sécuritaire qu’il connait depuis 5 années.
Il a ajouté que certains dirigeants au sein du mouvement Ennahdha sont contre la participation de leur parti au gouvernement et contre le consensus trouvé entre les différents partis de la coalition. Toutefois, il a indiqué que ces dirigeants ont opté pour le silence.