A l’ouverture de la réunion des présidents des partis, tenue ce vendredi 25 mai 2018 pour discuter du Pacte de Carthage 2, le Président de la République, Béji Caïd Essebsi a prononcé un discours dans lequel il a souligné que récemment il y a eu propagation de rumeurs, d’interprétations contradictoires, ce qui n’était pour lui plaire, selon ses dires et de profiter de l’occasion pour rappeler aux présents et au peuple Tunisien qu’il a été élu par le peuple conformément à la Constitution et qu’il a des prérogatives qu’il n’utilise pas étant donné qu’il respecte le parlement et le gouvernement, précisant qu’il est l’homme qui respecte le plus la Constitution.
Il a poursuivi en ajoutant qu’il n’avait pas de leçon à prendre de personne et que cette réunion est la dernière réunion à laquelle il assistera. le processus pour l’élaboration du Pacte de Carthage 2 a débuté depuis le 13 janvier 2018.
Concernant le point 64 objet de litige et qui parle du remaniement du gouvernement, Béji Caïd Essebsi a précisé que tous les signataires du Pacte sont d’accord sur l’idée, mais certains exigent que ce point comprenne le départ de Youssef Chahed et d’autres ne le réclament pas, ajoutant que « personnellement je ne veux pas aborder ce sujet mais je ne peux pas interdire à quiconque de ne pas exprimer cette volonté. Une volonté qu’on doit respecter » a-t-il indiqué tout en signalant que pour changer le Gouvernement et le Chef du Gouvernement, on doit passer par l’ARP et que même si certains députés pensent que cette décision doit être prise par le Chef de l’Etat, « ils se trompent » a affirmé Béji Caïd Essebsi.
Il a, dans ce contexte, affirmé que malgré les interprétations, le Président de la république n’a pas les prérogatives de changer le Gouvernement insistant que ni sa famille, ni lui n’ont le droit de changer le Gouvernement.
« Il y a 4 cas qui permettent au Président de la République d’intervenir pour un remaniement ministériel : la première, si le Chef du Gouvernement démissionne, le Président a le droit de proposer un nom, la deuxième si l’ARP retire sa confiance au Chef du Gouvernement« , précisant que dans tous les cas de figure la décision doit passer par l’ARP.
Pour finir, Béji Caïd Essebsi, a tenu à clarifier que cette réunion est la dernière, et que même s’ils ne s’accordent pas sur le 64ème point, ils continueront car la situation du pays ne supporte plus ce genre de conflit dont tout le monde parle comme si la Tunisie n’avait que ce problème à gérer appelant les présents à essayer de s’accorder sur ce point pour que les choses reprennent leur cours normale.
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