« Une année difficile », ce sont les propos employés par Béji Caïd Essebsi, président de la République, lors de ses vœux pour 2017. Le Chef de l’État a concédé les échecs de 2016, notamment sur le plan économique. « Nous n’avons pas pu faire baisser le chômage et les régions intérieures sont encore marginalisées », a-t-il dit.
Un aveu suite auquel il a exposé l’autre coté de la balance. Pacte de Carthage, reprise du marché touristique et Tunisie 2020 sont les principales réussites qui ont été réalisées par la Tunisie, d’après Béji Caïd Essebsi.
Le Chef de l’État a abordé, par la suite, le sujet du retour des terroristes tunisiens sur le territoire national. « Il existe beaucoup de confusion », a-t-il commencé par dire, mettant en garde contre les rumeurs. « Qui a parlé de 10 000 terroristes tunisiens à l’étranger ? Les chiffres sont clairs : 2920, répartis entre l’Irak, le Yémen, la Libye, la Syrie », a expliqué le président de la République, affirmant qu’on ne pouvait refuser à un quelconque tunisien de revenir à son pays. « La Constitution est intransigeante sur cette question. Si un terroriste tunisien revient, nous aurons la loi de lutte contre le terrorisme pour l’accueillir », a-t-il souligné.
Il a, à la fin, évoqué l’assassinat de Mohamed Zouari le 15 décembre dernier, et l’implication du Mossad israélien dans l’affaire. « Les recherches se poursuivent au ministère de l’Intérieur. Comment peut-on parler de normalisation avec Israël ? La Tunisie a toujours été ferme vis-à-vis d’Israël et elle est le seul pays qui a toujours soutenu la Palestine », a-t-il encore ajouté.
C’est avec le terme« unité » que le Chef de l’État a conclu ses vœux pour 2017. Il sera impossible de remporter les défis de 2017 sans l’unité nationale, selon lui.
« La Tunisie est sur la bonne voix, malgré les difficultés », a déclaré le Chef de l’État.