Le retour des tunisiens ayant fait partie d’organisations terroristes dans les zones de conflits et leur repentance pour réintégrer la société, a suscité une large polémique en Tunisie particulièrement depuis les récentes déclarations du président de la République.
Les tunisiens sont désormais, divisés entre ceux qui tolèrent la repentance et ceux qui rejettent toute idée de leur retour vu le danger qu’ils représentent pour le pays. L’émission « Liman Yajroo Faqat » de Samir El-Wafi qui a invité « un terroriste repenti » n’a fait que mettre de l’huile sur le feu pour amplifier la polémique surtout que le terroriste repenti est apparu pour avouer ses actes passés et les atrocités qu’il a commises et dire qu’il a définitivement quitté son statut de terroriste, ami de Dhawahiri et Zarkaoui, les deux principaux dirigeants d’Al-Qaïda, il y a quelques années, pour se repentir et se mettre au service de la socité pour leur expliquer le chemin du salut et leur éviter, surtout les jeunes, les risques d’embrigadement et d’éventuels lavages de cerveau.
Pour trancher et couper court à cette polémique, le président de la République, Beji Caïd Essebsi, a annoncé qu’il refusait catégoriquement de gracier les terroristes tunisiens qui combattent dans les rangs des organisations terroristes tels « Al-Qaida » ou « Daesh », dans les zones de conflits, a rapporté RTCI.
La question du retour de ces individus doit être prise au sérieux. Il s’agit de gens entraînés pour tuer et l’ont déjà fait en abattant, parfois, d’innocentes victimes de sang froid. Comment les surveiller, les contrôler et où les placer? Telles sont les questions auxquelles il faut trouver réponse. Il ne s’agit pas de plier à une quelconque pression extérieure de ceux par qui ce phénomène a vu le jour. Le sang de nos martyrs est là pour nous rappeler nos responsabilités vis à vis de leur sacrifice. Leurs familles sont là pour veiller au respect de leur mémoire et le peuple est là pour rejeter tout ce qui peut porter atteinte à sa sécurité.