Le Conseil d’Administration de la Banque centrale s’est réuni le 28 novembre 2024 pour examiner la situation économique et financière, tant au niveau international que national.
Dans un communiqué publié sur le site officiel de la BCT on peut lire qu’à l’échelle mondiale, l’inflation continue de se modérer, bien que son retour à des niveaux cibles des banques centrales reste compromis par une inflation sous-jacente élevée. Cette situation persiste malgré les baisses précédentes des prix de l’énergie et un affaiblissement progressif des effets de base. Par ailleurs, la demande mondiale robuste et la hausse généralisée des prix des matières premières risquent d’exercer une pression supplémentaire sur l’inflation dans les mois à venir. Les principales économies ayant amorcé un assouplissement monétaire, cette tendance devrait se poursuivre, à condition que l’inflation converge durablement vers les objectifs fixés.
Sur le plan national, la croissance économique a enregistré une hausse notable au troisième trimestre 2024, atteignant 1,8% en termes réels par rapport à l’année précédente. Le Conseil a souligné l’urgence d’intensifier les réformes nécessaires pour renforcer l’offre et atteindre des taux de croissance soutenables, afin de préserver les équilibres économiques à long terme.
Concernant l’extérieur, le déficit courant a continué de se réduire pour atteindre 3,131 milliards de dinars à fin octobre 2024, soit 1,9% du PIB, contre 2,5% l’année précédente. Cette amélioration est attribuée à la performance du secteur touristique et aux revenus du travail, bien que le déficit commercial reste influencé par une facture énergétique élevée.
Les réserves de change se sont maintenues à 24,805 milliards de dinars, soit l’équivalent de 112 jours d’importation, à la fin de novembre 2024, un niveau similaire à celui de l’année précédente.
En ce qui concerne l’inflation, elle est restée stable à 6,7% en octobre 2024, après plusieurs mois de baisse, notamment en raison de l’augmentation des prix des produits alimentaires frais, qui ont progressé de 13%. En revanche, l’inflation sous-jacente, excluant les produits alimentaires frais et les produits régulés, a continué de baisser, passant de 6,7% en septembre à 6,4% en octobre.
Face à ces risques inflationnistes, le Conseil a jugé nécessaire de maintenir une politique monétaire prudente et a décidé de conserver le taux directeur de la Banque centrale à 8%, pour soutenir la stabilité économique.