Ce lundi 26 mai, l’ambassade du Japon en Tunisie a annoncé un troisième programme de gestion durable des déchets. Succédant aux deux précédents à Sousse et Djerba, celui-ci est localisé à Béja. Fruit de la collaboration de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et d’une société japonaise nommée EX Research Institute, le projet est soutenu par le gouvernement japonais dans le cadre du Mécanisme Conjoint d’échange des Crédits carbone (JCM). La mise en place du JCM, destiné à la promotion des technologies dans le but de la décarbonation, a été signé en 2022, lors de la huitième édition de la TICAD, sommet qui réunit le pays du soleil levant et ses partenaires africains.
« Ce programme à Béja est un quatrième en Tunisie à bénéficier du soutien du JCM, après les projets de production d’énergie solaire à Sidi Bouzid (50 MW et 100 MW) et à Tozeur (50 MW), initiés par Eurus Energy (Japon) et Scatec (Norvège) », indique le communiqué de presse de l’ambassade du Japon en Tunisie. Selon cette même source, ce programme est également la première expérimentation de « la « Méthode Fukuoka » […], une technique de gestion des décharges semi-aérobie qui accélère la décomposition et la stabilisation des déchets grâce à la ventilation naturelle. En introduisant de l’air dans la décharge, cette méthode améliore la décomposition des matières organiques et réduit la production de gaz nocifs, dont le méthane, un des gaz à effet de serre. » Actuellement des ingénieurs de l’Agence Nationale de Gestion des Déchets, (ANGED), sont en formation à Fukuoka pour se former à cette pratique.
Cette annonce intervient au sein de l’année 2025, qui marque les 50 ans de la JICA dans le pays du jasmin, organe de coopération internationale du Japon, et dans un contexte de collaboration technique et scientifique renforcée entre les deux Etats.