Béji Caïd Essebsi Sur arte : Trop de promesses de la part de l’Europe mais rien de concret

 

Le président de la République lors de son interview à la chaîne arte. Crédit page facebook 28 minutes

Dans son interview accordée à la chaîne franco-allemande arte, le président de la République Béji Caïd Essebsi est revenu sur le soutien que l’Europe apporte à la Tunisie dans sa lutte contre le terrorisme. Si les pays européens ne s’engagent pas dans une action collective de lutte contre le terrorisme avec la Tunisie, ils n’en seront pas épargnés, estime le président de la République.

Par action collective, Il entend un échange d’informations stratégiques et une aide en matière d’équipement.

« Il est certain que tout équipement  nécessite de l’argent. Ce n’est pas évident. Les pays qui ont de l’argent  ne sont pas tous prêts à assumer ces dépenses » regrette le président de la République.

La question de la lutte contre le terrorisme figure dans l’agenda des travaux du sommet du G8 qui se tiendra bientôt en Allemagne et auquel  participe le président tunisien.

Béji Caid Essebsi a affirmé qu’il va transmettre la vision de la Tunisie dans sa lutte contre le terrorisme. Un combat qui nécessite non pas du discours mais un soutien concret.

Le président de la République a indiqué que la lutte contre le terrorisme en Tunisie comporte une « volet libyen ». Dans ce contexte, la Tunisie doit faire face à des frontières perméables  permettant toutes sortes de trafic d’armes, de contrebande et d’infiltration de terroristes.

Béji Caid Essebsi s’est dit reconnaissant à  l’égard de l’initiative de la France de convertir une partie de la dette en investissements mais l’a estimée insuffisante. Il est à noter que  La France est le premier créancier de la Tunisie dont les dettes s’élèvent à 2 milliards d’euros. Elle a décidé d’en  convertir  60 millions sous forme d’investissements.

«  J’ai demandé l’avis du ministre des finances sur l’importance de cette somme. Je n’ai pas eu de réponse », a dit le président de la République sur un ton ironique.

A la question de savoir si la timidité du soutien européen à la Tunisie est due au retard de l’engagement des réformes sociales et économiques, le président de la république a répondu par la négative. Il a affirmé que le gouvernement actuel a approuvé les ¾ des reformes en question. Une grande partie est également en train d’être discutée présentement au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple. « Nous ne pouvons pas engager des reformes lourdes simplement par des décrets » explique le président de la République.

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