À la suite d’une demande formulée par l’Etat tunisien en mars 2019, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a rendu mercredi 27 janvier un avis défavorable à l’extradition vers la Tunisie de Belhassen Trabelsi, évoquant un «risque réel de traitement inhumain et dégradant». Aussi, et sauf pourvoi du parquet général d’Aix-en-Provence, cette décision met un terme à cette procédure. Belhassen Trabelsi restera en France.
Il faut rappeler qu’une cour parisienne avait émis un avis similaire en juillet dernier. Les revers se suivent et se ressemblent et aucune leçon n’a été tirée pour les éviter.
Conclusion : on ne verra pas rapatriés les « voleurs du peuple » ni la couleur de l’argent volé.
En 2016, Belhassen Trabelsi avait déposé un dossier auprès de l’organisme de justice transitionnelle tunisien, l’Instance vérité et dignité (IVD), pour obtenir une réconciliation en contrepartie d’un remboursement de fonds détournés. Il avait proposé un milliard de dinars (350 millions d’euros), selon l’IVD, mais l’arbitrage n’a pas abouti.
A méditer par qui de droit…