Dans une interview à Assabah News, l’activiste de la société civile et président de l’association « barik Al 7ou9i9ya » (l’éclat des droits), Sabeur Hamrouni a révélé les dessous de sa rencontre avec l’ancien président de la République Zine El Abidine Ben Ali, à Djeddah.
Hamrouni a affirmé qu’il a demandé à rencontrer Ben Ali depuis 2012. Toutefois, les pressions politiques ont empêché cette rencontre. En dépit du refus des autorités politiques, Hamrouni a tout de même gardé le contact avec des membres de la famille de Ben Ali et son avocat Akrem Azouri pour lui permettre de voir d’autres membres de la famille Ben Ali emprisonnés en Tunisie.
A l’issue de cette mobilisation, l’activiste a réussi à rencontrer Ben Ali deux fois: en janvier et en avril.
« Le président du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, et le président de la République, Béji Caïd Essebsi ont exercé une forte pression sur moi que ne pas dévoiler les dessous de cette rencontre. En janvier, Ghannouchi m’a dit que Ben Ali est interdit de retourner en Tunisie…car c’est un criminel. Et, il m’a demandé, d’ailleurs, pourquoi j’étais en Arabie Saoudite. J’ai alors répondu que j’ai profité de ma présence en Arabie Saoudite pour la Omra pour voir Ben Ali. J’ai décidé aujourd’hui de tout révéler aux médias car je trouve que la situation du pays va de mal en pis« , a-t-il indiqué.
En ce qui concerne la position de Ben Ali sur le soulèvement populaire de 2011, l’activiste a indiqué que l’ancien président, considère les événements de 2011 comme un coup d’Etat soutenu par des parties étrangères. Ben Ali a également pointé du doigt certaines personnalités au pouvoir en les accusant de trahison. Quant aux autres affaires judiciaires dans lesquelles il a été condamné à la prison, Ben Ali a nié son implication dans toutes ces affaires dont la mise en scène des trésors découverts à Sidi Dhrif.
Interrogé sur une éventuelle rencontre avec l’ancien ministre de l’Intérieur limogé, Lotfi Brahem, Ben Ali a nié catégoriquement cette information.