Le vice-président du syndicat des juges tunisiens, Moez Ben Frej a déploré, lors de son intervention mardi 24 novembre dans l’émission « Le Prime », sur Diwan FM , que la séance de travail ayant réuni récemment le chef du gouvernement Hichem Mechichi avec un groupe de magistrats n’a pas donné de résultats, et qu’aucune solution n’a été trouvée, expliquant que les approches entre les deux parties étaient différentes.
« Cet état de fait va inéluctablement contribuer à une nouvelle aggravation de la situation générale de la justice, a-t-il souligné. Le plafond des propositions présentées par Mechichi était bien en-deçà des attentes. Toutefois, les juges ne veulent pas exercer plus de pression sur le gouvernement, mais, dans le même temps, ils exigent des solutions de nature à satisfaire les deux parties ».
« Nous sommes conscients de la situation financière difficile dont souffre le pays, mais le gouvernement a de nombreuses solutions », a-t-il dit, suggérant à cet égard d’instituer un timbre fiscal de 10 dinars que le citoyen paiera au profit des services judiciaires.
Le vice-président du syndicat des magistrats tunisiens a par ailleurs indiqué que les juges poursuivront leur grève jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites, appelant à la nécessité d’ouvrir à nouveau la porte aux négociations.
Rappelons que les juges tunisiens ont entamé une grève générale ouverte qui a débuté lundi 16 novembre pour protester contre ce qu’ils considèrent comme « une détérioration des conditions sanitaires et sociales des juges ».
H.A.