Lors de son passage dans une émission radiophonique ce vendredi 9 juin, le ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l’homme, Mehdi Ben Gharbia a critiqué les récentes prises de position du leader du Front populaire, Hamma Hammami concernant la lutte contre la corruption et les élections municipales. Le dirigeant du Front populaire a appelé à des élections municipales anticipées et exprimé une certaine réticence par rapport à la campagne anti-corruption menée par le chef du gouvernement.
Ben Gharbia a en revanche remercié la position « honorable » de Mohsen Marzouk pour son soutien au chef du gouvernement. Toutefois, il a reproché « cordialement » au porte-parole du Front populaire, ses positions » illogiques« . Selon lui, Hammami se contredit car il n’a pas cessé d’appeler à la lutte contre la corruption et le jour où le gouvernement s’est lancé dans cette lutte, Hammami s’est montré parmi les premiers opposants. « Personnellement, je ne peux plus prendre au sérieux les propos de Hammami. Il s’oppose à tout et à rien sans proposer de solution » a-t-il lancé. Au sujet de la suspension provisoire des activités de Hizb Ut-Tahrir, Ben Gharbia a affirmé que l’Etat passera à la dissolution de ce parti s’il continue à commettre des infractions. Il a ajouté que Hezb ut-tahrir doit accepter le régime républicain et admettre que la démocratie est la base du régime républicain.