Lors de la séance d’audition tenue ce vendredi 20 juillet 2018 au parlement, le ministre de l’Education Hatem Ben Salem a répondu aux questions des députés et a indiqué que les décisions populistes ont foncièrement affaibli le système éducatif chose qui a impacté négativement sur la qualité de l’enseignement et sur les résultats des concours nationaux.
Dans ce contexte, Hatem Ben Salem a indiqué que 13 mille zéros ont été enregistrés cette année au concours de sixième année primaire, précisant que l’année dernière 14 mille zéros l’ont été pour la même matière.
Un constat qui a déçu énormément le ministre de l’Education qui a expliqué cela par le fait que des enseignants gonflent les notes et ce, surtout quand les élèves prennent des cours particuliers chez eux.
A ce sujet, Hatem Ben Salem a annoncé qu’il déclarera la guerre aux cours particuliers au cas où il serait toujours là l’année prochaine.
Plusieurs ministres ont enfreint la loi
Par ailleurs, le ministre de l’Education a insisté sur le fait qu’il ne baisserait pas la moyenne d’accès aux collèges pilotes précisant que cette décision remonte à 1992.
Il a également déclaré que « certes il y a eu des infractions et lobbies de la part d’anciens ministres de l’Education qui ont pour des raisons personnelles, sentimentales … enfreint la loi et abaissé la moyenne d’accès aux collèges pilotes« .
Ces derniers doivent assumer la responsabilité de leurs actes a-t-il affirmé, précisant qu’il n’est pas prêt à faire pareil et à nuire au système éducatif et à l’éducation en général. « Je suis ministre et le Président de l’ARP est avocat et nous n’avons pas été dans des collèges ou lycées pilotes », a-t-il déclaré, tout en conseillant aux parents de ne pas ancrer dans l’esprit des enfants que le pilote est la meilleure chose qui existe.
Le ministre a dans ce contexte souligné que rabaisser la moyenne pour accéder aux collèges pilotes pour certaines régions avec l’idée qu’il s’agit d’une discrimination positive, est dénué de sens. « Il s’agit plutôt, d’une discrimination négative dont le résultat ne peut être que préjudiciable aux élèves qui seront pointés du doigt comme n’ayant pas obtenu la moyenne nécessaire pour accéder à ce genre de collèges ».
Le ministre n’a par ailleurs pas caché sa peine que les taux de réussite soit aussi bas alors que dans les lycées français elle est de près de 98%.
Hatem Ben Salem citera à l’occasion l’exemple de l’élève qui a échoué au bac alors qu’il appartient à un lycéé pilote. « Cela n’a jamais été le cas depuis la création du premier lycée pilote du pays au temps de Bourguiba ».