«21 septembre, Journée de Colère», avait promis l’Istiqlal au gouvernement Benkirane. Les opérateurs des transports, les syndicats et l’opposition, dont l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et principalement l’Istiqlal engagent le bras de fer avec le gouvernement qui n’est pas encore reconstitué. Ces groupes (de pression ?) protestent contre la décision gouvernementale de mettre en œuvre le système d’indexation des prix des carburants. Éclairage.
«Le gouvernement agit sur le pouvoir d’achat des citoyens. C’est pour cela que nous avons créé ce mouvement. Quand nous étions au gouvernement, nous avons toujours interdit l’augmentation des prix des matières principales. D’ailleurs c’est parmi les raisons de notre retrait du gouvernement. Nous avons mobilisé 15000 manifestants», nous a fait savoir Kamal Haddad, membre du bureau exécutif de la jeunesse istiqlalienne.
Un Istiqlal accompagné
Bien que non surprenant pour de nombreux citoyens, cette nouvelle démarche de l’opposition soulève de nombreuses interrogations sur les prochaines démarches du parti de l’Istiqlal ainsi que sur les réactions de Benkirane. À Rabat, une bonne partie de l’opposition a défilé dimanche dans l’après-midi. Dénoncer la «politique antisociale» est l’objectif de l’ensemble de ces acteurs. Dans le même temps, la grogne est de mise chez les professionnels marocains du transport routier. Toujours décidés quant au projet de grève prévue du 23 au 25 septembre, le secteur du transport réclame l’augmentation des prix des carburants. L’Istiqlal avait mobilisé ses troupes à travers le Royaume pour une rentrée «en colère» et avait appelé ses membres, sa jeunesse istiqlalienne et tous les acteurs de la société civile, à manifester massivement contre ladite décision.
Hamid Chabat, port-parole du parti Istiqlal (PI) qui avait quitté l’équipe gouvernementale est désormais à la tête du front d’opposition. Le Premier ministre n’arrive toujours pas à reconstituer un gouvernement.
Selon le communiqué du PI, cette hausse sera «suivie d'une augmentation du transport des marchandises et des passagers» alors que les Marocains doivent prendre en charge leurs enfants, à l’occasion de la rentrée scolaire et ont du dépenser beaucoup d’argent pendant les vacances.
Chaïmae Bouazzaoui