Le député gelé du mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri a appelé le ministère public à agir contre la campagne de diabolisation qui le vise, soulignant que sa vie et son intégrité physique sont menacées.
Dans un blog publié mercredi 3 novembre sur sa page facebook, il écrit: « Le président de la République a lancé une campagne de déformation, diffamation et d’incitation contre le mouvement auquel j’appartiens, contre les représentants du peuple, et je suis l’un d’entre eux, et contre la magistrature et les juges en les accusant publiquement d’être « les juges d’une personne dont il ne veut pas mentionner le nom », et contre moi-même personnellement en raison de mon engagement à continuer à défendre les droits et libertés, et les valeurs du système républicain et l’indépendance de la justice et le rejet de l’autocratie absolue que l’autorité du coup d’Etat essaie d’imposer par la force, l’intimidation et la coercition aux Tunisiens », selon les termes de l’ancien ministre nahdhaoui de la Justice.
Bhiri ajoute que » l’autorité du coup d’Etat a décidé de créer les conditions propices à la levée de l’immunité des juges et des membres des organes indépendants et à la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature, et pourquoi pas l’autorité nationale des avocats et le reste des organes professionnels et indépendants au premier rang desquels se trouve l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE). Car c’est là le dernier obstacle à la volonté de rassembler tous les pouvoirs entre les mains du souverain individuel absolu ».
Le député gelé du mouvement d’obédience islamiste rappelle enfin que l’indépendance de la justice et de la profession d’avocat est une ligne rouge.
H.A.