Invité de l’émission Houna Tounes, sur Shems FM, le président du bloc d’Ennahdha à l’assemblée des représentants du peuple, Noureddine Bhiri a qualifié le président de son mouvement et président de l’ARP Rached Ghannouchi de « combattant ».
« Ghannouchi a passé toute sa vie à combattre la dictature, à résister contre l’allégeance aux étrangers, à défendre l’identité arabo-musulmane et la démocratie dans le pays. Condamné à mort, il a été longtemps exilé. Qui mieux que lui peut être appelé combattant ?! », s’est-il interrogé.
Interrogé quand à la position de son parti au sujet des appels sur les réseaux sociaux à l’insurrection et à la désobéissance, il qualifie leurs auteurs de « groupes isolés qui tiennent à déstabiliser le pays. A lire certains noms, ajoute-t-il, on est en droit de se demander ce que valent ces noms. Ils veulent phagocyter l’expérience tunisienne qui n’en devient que plus forte encore. D’autres noms sont aigris par la défaite de Haftar en Libye. Il y a aujourd’hui une lutte entre les forces du bien et les gens qui soutiennent Haftar. Il y a chez nous une guerre contre le coronavirus, et à nos frontières une bataille entre une partie reconnue par la société internationale, celle de Sarraj, et une autre rebelle contre la légalité. Trouvez-vous logique d’entendre dire à la radio nationale, une entreprise nationale parler du hors la loi Haftar qualifié de chef de l’armée nationale libyenne ? ».
« Nous avons donné au pays Mekki, Maârouf, Zitoun et Gaâloul ! »
« Quand on lit ce qu’il écrit sur facebook, soit inonder la Tunisie par le sang, le blogueur Nabil Rabhi passe actuellement pour un nouveau Ali Ben Ghdhahem, relève Noureddine Bhiri. Il ne vise pas Ennafhdha seulement, mais toute la Tunisie qui nous est chère et pour laquelle nous avons tant sacrifié. Un avocat dont je ne citerai pas le nom a adopté la même attitude. Ils appellent les Tunisiens à s’entretuer pour rendre la Tunisie une nouvelle Libye, un nouveau Yemen, une nouvelle Syrie … Pourtant, ce que réussit la Tunisie dans le combat contre le coronavirus est salué par le monde entier. Voudriez-vous punir le peuple tunisien pour avoir réussi contre la pandémie ? Jilani Hammami, dont le parti, le Front populaire n’a qu’un demi-siège à l’ARP appelle lui aussi au soulèvement ».
Enfin, Noureddine Bhiri a indiqué que son mouvement, Ennahdha a donné ces derniers temps ses meilleurs cadres au pays: « Nous avons donné Général Abdellatif Mekki qui conduit la guerre contre le coronavirus, Anouar Maârouf qui conduit la lutte contre la corruption (« Khalli ykoulou illi yhebbou », qu’ils disent ce qu’il veulent dur son compte !, enchaine-t-il à son sujet), Lotfi Zitoun, Ahmed Gaâloul….La déclaration ce mardi de Khaled Krichi est erronée. Nous ne sommes pas le pays de Mouammar Kadhafi ni d’Omar El Bechir. Nous sommes dans un pays démocratique », conclut le chef du bloc parlementaire d’Ennahdha.
H.A.