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« Si les Tunisiens en sont arrivés à violer le confinement sanitaire obligatoire et à sortir de chez eux dans plusieurs villes du pays, cela est dû au fait qu’ils ne disposent pas des besoins essentiels de la survie. Par conséquent, l’Etat doit trouver les lieux et les mécanismes pour apporter ces besoins jusqu’au domicile de chaque citoyen. Pourquoi ne pas installer des commerçants de fruits et légumes dans chaque quartier ? Pourquoi ne pas autoriser les commerçants itinérants ? Pourquoi ne pas prévoir des points de vente du producteur au consommateur ? ».
C’est ce qu’a indiqué Noureddine Bhiri, président du bloc parlementaire d’Ennahdha dimanche 26 avril lors de l’émission 7/7, sur les ondes de Radio Express FM.
« Comme il s’évertue à protéger les citoyens contre le coronavirus, l’Etat est en devoir de les protéger également contre la faim, et de subvenir à leurs besoins, ajoute-t-il. En fait, plusieurs mesures prises par certains ministres ont comporté des erreurs ou lacunes qui ont ajouté au phénomène inquiétant des rassemblements et des bousculades qui font fi des règles de la distanciation sociale ».
Bhiri a invité à cet égard tous les hommes politiques à se débarrasser de toutes les considérations partisanes étriquées et des accents régionalistes pour œuvrer à faire triompher l’esprit patriotique dans la guerre menée contre le COVID-19.
« Je peux assurer n’importe quel parti qui espère gagner du terrain en instrumentalisant le fléau du coronavirus qu’il n’y réussira pas », a-t-il martelé.
Enfin, le chef du bloc d’Ennahdha à l’assemblée des représentants du peuple (ARP) a appelé le gouvernement à rapatrier tous les Tunisiens bloqués à l’étranger parmi ceux qui veulent rentrer en Tunisie, et à procurer les moyens et instruments de protection aux corps de métier qui se trouvent en première ligne dans le combat quotidien contre la maladie COVID-19, à savoir les corps de la santé, de la sécurité, de l’armée et des agents et ouvriers municipaux.
H.A.