Hospitalisé depuis près de deux mois à l’hôpital universitaire Habib Bougatfa à Bizerte, dirigeant du mouvement Ennahdha et ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri a été transféré à l’aube de ce mardi 8 mars 2022 vers une clinique privée à Tunis et ce, quelques minutes après l’annonce par le ministère de l’Intérieur de la levée de l’assignation à résidence qui lui a été imposée depuis le mois de décembre dernier. Bhiri était entourée de sa famille, de son avocat Samir Dilou ainsi que de certains dirigeants au sein du mouvement Ennahdha.
Hier dans la journée, le médecin personnel du dirigeant nahdhaoui, Mondher Ounissi a lancé un cri d’alerte affirmant que la vie de son patient était en danger et que ce dernier ne pourrait pas tenir les prochains jours.
Ounissi a demandé aux autorités sanitaires de permettre à Bhiri de quitter l’hôpital tout en appelant les responsables de la dégradation de son état à trouver des solutions.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé dans la soirée du lundi 7 mars la levée de l’assignation à résidence sur “deux personnalités soupçonnées de menacer la sûreté nationale”. Il s’agit de Noureddine Bhiri, dirigeant nahdhaoui, et de Fathi Baldi, ancien cadre sécurité proche d’Ennahdha. Dans son communiqué, le ministère rappelle que l’assignation à résidence a été pratiquée dans le respect des Droits de l’Homme. “La visite et les soins médicaux ont été accordées aux deux individus. Tous les deux sont en bonne santé selon les rapports médicaux qui ont été établis. Le gouverneur de Bizerte et celui de La Manouba ont été chargés de finaliser les procédures de la levée de l’assignation à résidence”, lit-on encore dans ledit communiqué.
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