De grands espoirs ont été fondés par les gouvernants et l’opinion publique sur la valeur des biens confisqués, lors de leur éventuelle vente, pour couvrir les déficits des budgets successifs. C’est pourquoi deux commissions ont été créées, l’une pour procéder à la confiscation des biens et l’autre pour veiller à leur gestion, ce pour quoi des administrateurs judiciaires ont été nommés
Il est vrai que certaines entreprises ont été vendues à un prix convenable sur appel d’offres, comme STAFIM-Peugeot ou encore le concessionnaire de la marque KIA. Mais les autres ont perdu de leur valeur, soit parce qu’elles sont accablées de dettes vis-à-vis du secteur bancaire soit parce que leur situation financière s’est nettement dégradée suite à une mauvaise gestion accentuée par la morosité de la conjoncture socioéconomique.
Tant et si bien que l’évaluation, qui était de 100 millions de dinars en 2012 est tombée à seulement 300 MD actuellement selon les experts. Le constat a été fait récemment lors d’une réunion ministérielle présidée par le chef du gouvernement.
Faut-il faire supporter à El Karama Holding la responsabilité de cette dévaluation et faut-il faire un rapprochement entre le changement du directeur général d’El Karama et l’effondrement de la valeur des entreprises confisquées ? Ce qui est sûr, c’est qu’il y a un manque de suivi et une baisse de la valeur de ce patrimoine national.
Toujours est-il qu’il a été décidé de procéder prochainement à la vente de la concession Alpha-Ford et celle des voitures coréennes Hyundai. Une affaire juteuse qui «tourne bien». Il est question également de vendre la société de communication Bien Vue ainsi qu’une société de catering. Un secrétariat permanent aurait été institué pour coordonner les activités des deux commissions avec El Karama Holding et de faire prévaloir la bonne gouvernance et la transparence en la matière.
Ridha Lahmar