Le président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina, a présenté un rapport détaillant les activités de l’institution durant son mandat. Cette évaluation intervient alors que son terme arrive à échéance et que le processus de sélection de son successeur est en cours.
Les données fournies indiquent que la BAD a approuvé des financements totalisant 25 milliards de dollars sur cinq ans. Ces fonds ont été principalement alloués aux infrastructures (38%), à l’agriculture (22%) et au développement humain (18%). Le portefeuille actif de la Banque s’élève désormais à 45 milliards de dollars, répartis sur 54 pays africains.
Sur le plan opérationnel, les interventions de la BAD ont permis d’améliorer l’accès à l’électricité pour 20 millions de personnes et à l’eau potable pour 15 millions d’individus. Environ 5 millions d’emplois directs et indirects ont été créés. Le taux de prêts non performants se maintient à 3,8%, un niveau inférieur à la moyenne sectorielle.
La BAD doit relever plusieurs défis structurels, notamment un ratio de capital disponible limité à 35%, ce qui contraint sa capacité de prêt. Les besoins en financements climatiques pour l’Afrique, estimés à 100 milliards de dollars annuels, excèdent largement les ressources actuelles de l’institution.
Les priorités identifiées pour le prochain mandat comprennent l’augmentation des fonds propres, le développement des partenariats public-privé, l’accélération des financements verts et la digitalisation des services financiers. Le processus de sélection du nouveau président, qui devrait s’achever dans les trois prochains mois, déterminera la capacité de la BAD à maintenir ses activités tout en répondant à ces défis complexes.