L’année 2023 s’achève sur une note sombre pour le secteur énergétique tunisien. La production d’électricité a connu une baisse de 1%, sonnant l’alarme sur une situation qui ne cesse de se dégrader. Le spectre de la pénurie se profile à l’horizon, avec une demande en constante augmentation et des infrastructures vieillissantes. La STEG, principal acteur du secteur, peine à combler le gap, malgré une production nationale qui représente 99% de la consommation.
L’appel à l’aide aux pays voisins est devenu une nécessité. Les achats d’électricité en Algérie et en Libye ont permis de couvrir 11% des besoins du marché local en 2023. Une solution temporaire qui ne peut masquer les failles profondes du système. L’espoir réside dans les énergies renouvelables, encore marginales mais porteuses d’avenir. Elles ne représentent que 2,2% de la production actuelle, un chiffre qui doit impérativement augmenter pour garantir la sécurité énergétique du pays.
L’industrie, principal consommateur d’électricité, est en berne. La baisse de la production dans plusieurs secteurs clés, comme le papier, l’édition et les industries extractives, est un signe inquiétant pour l’économie nationale. Seul le pompage et le tourisme ont connu une croissance de la demande. Un maigre lot de consolation dans un paysage énergétique morose.
L’heure est à l’action. Le gouvernement tunisien doit investir massivement dans les infrastructures et les énergies renouvelables pour sortir le pays de l’ornière. La transition énergétique est une nécessité vitale pour garantir la croissance et la prospérité de la Tunisie.