Biodiversité, la Nature en colère

La dégradation de l’environnement et de la Nature n’est plus, depuis bien des années un sujet de débat. C’est devenu une réalité qui effraie et plus encore hautement préoccupante au regard de l’ampleur des dégâts occasionnées très souvent irréparables.
Le débat a été encore une fois relancé récemment à Tunis à l’initiative du fonds mondial pour la Nature WWF en collaboration avec l’agence française de développement AFD et plusieurs départements ministériels tunisiens .le cadre: une table ronde intitulée : la biodiversité ; un défi mais aussi une ressource et une opportunité pour le développement économique. un débat qui se situe dans une initiative plus large nommée « Biodev 2030″ initiée par WWF en vue d’accompagner 16 pays Africains et asiatiques dont la Tunisie dans leur quête  de la préservation de la biodiversité moyennant un budget de 10 millions de d’Euros.
Le projet se veut une démarche innovante dans sa conception et sa réalisation. Explications de Yosr Nehdi responsable du projet « Biodev 2030;  » notre ambition est dans une première étape de faire de ce projet un agitateur d’idées qui s’adresse à toutes les composantes de la société tunisienne en vue d’aboutir à une prise de conscience généralisées sur les menaces qui pèsent lourdement sur la Nature et sur les conséquences des abus et des dépassements de l’homme et de son mode de développement »
Cette première étape devrait aboutir à des engagements collectifs qui tendent à préserver la biodiversité.
En deuxième lieu le projet devrait être décliné en actions concrètes qui seront soumis aux financements nationaux et internationaux. Il s’agit de préserver la Nature qui a déjà perdu plus de 50% de ses ressources à travers la planète. La Nature ne doit plus se limiter dans la mémoire collective à une carte-souvenir d’une évasion touristique ni à un joli fond de l’écran d’un ordinateur. Elle fait partie intégrante de la vie quotidienne. La Nature est aussi assimilée à la santé, à l’eau potable, et au bienêtre des individus. Ce sont la des messages captivants qui se dégagent d’une vidéo présentés pour la circonstance.
Ce qui amène tout naturellement à une meilleure compréhension de la Nature à travers une meilleure connaissance de cette même nature et surcout des abus dont elle est victime depuis des décennies.
Comment redresser la situation dans une meilleure perspective pour la préservation de la Biodiversité et particulièrement dans l’intégration de cette notion dans les décisions aussi bien au niveau des entreprises que sur le plan macro-économique? Le défi est visiblement difficile et le chemin qui reste à parcourir est jonché d’une multitude d’obstacles. Nombre de « coupables » pollueurs ont été identifiés: l’anarchisme des constructions urbaines, la gestion des eaux usées et les erreurs des aménagements touristiques et industriels.
A ce propos les participants à un atelier de réflexion issu de ce débat a mentionné plusieurs obstacles dont notamment les contraintes financières le cadre législatif et institutionnel, le déficit de communication, l’absence de structure de recherche dans les entreprises, des obstacles d’ordre culturel et social, l’absence d’une stricte application des loi existantes…
Des propositions il, y en a eu: l’association de plus en plus effective du tissu associatif, l’intégration de la biodiversité dans les programmes de l’éducation nationale au départ des plus jeunes générations, la réduction de l’utilisation excessive des insecticides qui menacent la fertilité des sols  et la formation des communicateurs spécialisés en la matière afin d’informer convenables l’opinion publique l’importance capitale de cette question et de favoriser un nouvel état d’esprit qui tend à changer la relation des individus avec la Nature

Nizar Mouelhi

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