Blanchiment d’argent à la BCT: nouvelles révélations

Les unités sécuritaires ont procédé au cours du weekend dernier à l’arrestation de plusieurs cadres de la Banque Centrale de Tunisie soupçonnés d’être impliqués dans des affaires de malversations financières et de blanchiment d’argent. Ces arrestations ont été opérées sur ordre du parquet au pôle judiciaire financier. Ce dernier a émis deux mandats de dépôt à l’encontre de deux cadres.
Le journal Al-chourouk est revenu sur cette affaire dans son édition de ce mardi 13 février 2018, pour révéler de nouveaux détails croustillants relatifs à aux investigations et enquêtes menées sur ce réseau de blanchiment d’argent et de contrebande de devises au sein de la BCT.
D’après ce même journal qui cite des sources très bien informées, les investigations ont été entamées par la brigade de recherches de la garde nationale à l’Aouina suite à la réception d’informations faisant état de la présence de transactions financières douteuses au sein de la BCT.
En effet, il s’est avéré que des petites coupures de 10,20 et 50 euros sont échangés discrètement  par de grosses coupures de 200 et 500 euros au sein de la BCT sans laisser aucune trace. Aucune de ces opérations n’ayant été enregistrée à la banque.
Le journal a indiqué que les investigations ont confirmé les suspicions portés sur 3 éléments dont les deux déjà arrêtés. Un troisième est toutefois toujours en cavale. Ils ‘agit d’un   contrebandier, habitant la banlieue de Tunis, et originaire de Kasserine,  connu sous l’appellation de Oueld Elhaj. Ce contrebandier, aurait réussi, depuis 2011 jusqu’au mois de janvier 2017 à faire entrer sur le sol tunisien, à travers les frontières libyennes et algériennes, de très grosses  sommes d’argent, estimées selon les données préliminaires à 400 milliards.
Lors des opérations de contrebande, Ouel Elhaj utilisait des camions et des véhicules appartenant à une société qu’il a créé en 2011. Cette somme d’argent ayant été changée et retirée à travers le remplacement de coupures de 10, 20 et 50 euros par d’autres de type 200 et 500 euros, sur plusieurs étapes et pendant plusieurs années.
En ce qui concerne le contrebandier en fuite, le journal a précisé que cet élément avait eu recours à la création d’entreprises spécialisées dans l’importation et l’exportation ainsi que dans la production de produits alimentaires pour pouvoir blanchir cet argent. Il avait également mis en place des réseaux de change illégaux dans la capitale ainsi qu »au niveau des frontières algériennes et libyennes (Kasserine et Ben Guerdane).
Rappelons que dans un communiqué rendu public lundi 12 février 2018, la Banque Centrale de Tunisie est revenue sur l’affaire de l’arrestation de deux de ses agents pour opérations illégales de change de devises. La BCT a dans ce contexte assuré avoir eu recours à la justice, spontanément, dés la découverte, au mois de janvier dernier, de soupçons de malversation.
« La Banque Centrale de Tunisie informe, qu’ayant eu connaissance courant du mois de janvier 2018, de certaines opérations illégales initiées par deux de ses agents, elle a saisi immédiatement les autorités judiciaires compétentes de l’affaire en lui communiquant tous les éléments à sa disposition pour leur permettre d’engager les procédures légales appropriées. » lit-on dans ledit communiqué.

Lire aussi:
*Opérations illégales de change de devises : précision de la la Banque centrale
*Arrestation de plusieurs cadres de la Banque Centrale !

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