Blanchiment d’argent et cybercriminalité : la mise en garde de la CTAF

Depuis le déclenchement de la crise sanitaire, on ne parle plus que du nouveau coronavirus (SARS-CoV-2 ou COVID-19) et de ses répercussions. Néanmoins, il ne faut pas oublier que le crime, malgré cette situation, ne prend pas de congé, et c’est tout l’objet de la mise en garde de la CTAF (Commission Tunisienne des Analyses Financières), rattachée à la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Dans un communiqué relayé par l’agence TAP, elle a indiqué que tous les marqueurs soulignent que les criminels n’ont pas cessé les opérations de blanchiment d’argent en vue, notamment, de financer le terrorisme. Les malfaiteurs, poursuit la CTAF, se sont intéressés au besoin en équipements médicaux de protection, en médicaments et en produits d’entretien, qui sont très sollicités aujourd’hui à cause de la crise sanitaire. Ils ont, de ce fait, fabriqué des produits contrefaits ou commercialisé des produits dont la validité est arrivée à expiration. Ces derniers, d’après la CTAF, ne respectent en rien les standards de qualité.
Face à cette situation, la Commission a assuré avoir découvert les méthodes employées par les criminels. Figure, à titre d’exemple, les arnaques sur Internet. « Les criminels créent des sites Internet mensongers pour vendre certains types de produits. Ils lancent aussi des pages sur les réseaux sociaux et mettent en place des adresses courriels. Le tout dans le mensonge. Ils tentent de vendre des produits médicaux, allant même jusqu’à emprunter des noms des entreprises reconnues », lit-on encore dans le communiqué de la CTAF.
Par la suite, les malfaiteurs demandent à leurs victimes de payer leurs achats, mais sans leur envoyer les supposés produits achetés. Pis encore : les pirates envoient des messages ciblés par courriel ou via les réseaux sociaux au sujet du COVID-19, où ils prétendent se référer à l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Ils demandent, par la suite, aux victimes de s’inscrire en saisissant leurs informations personnelles, et c’est justement ce que les pirates veulent.
La CTAF, avec toutes ces mises en garde, souligne donc la gravité de la situation et l’augmentation du nombre de cyber-crimes. La vigilance, dans ce contexte, est de mise et il faut éviter toute sorte de contenus douteux.

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