Belle pioche pour les unités d’investigations douanières : elles ont réussi à démanteler un réseau spécialisé dans le blanchiment d’argent qui regroupait plusieurs éléments, dont l’homme d’affaires Mohamed Alfakia, un directeur central d’une banque commerciale privée et un directeur régional du Commerce. L’information a été révélée par une source de la présidence du gouvernement, citée par l’agence TAP. 13 personnes ont donc été placées en détention dans ce cadre.
Selon la direction des investigations douanières, le même réseau était spécialisé dans la contrebande du prêt-à-porter, de chaussures et d’accessoires. La même source explique que le prix de la marchandise était fixé en fonction de son poids. Elle évoque également des pots-de-vin qui ont été versés en vue de l’obtention de plusieurs documents officiels relatifs au contrôle technique de la marchandise et des transferts bancaires.
Pour sa part, toujours selon la même source, le pôle judiciaire, économique et financier s’est engagé à mener une enquête sur cette affaire. Ses auteurs risquent d’écoper de 20 ans de réclusion criminelle. D’ailleurs, ils font l’objet de plusieurs chefs-d’accusation : blanchiment d’argent, contrebande de monnaie, transactions illégales effectuées à l’étranger, importation sans autorisation en se basant sur des papiers falsifiés, fausse déclaration de marchandises – type et quantité -, importation de produits non conformes aux normes en vigueur, inondation du marché parallèle de produits importés par la contrebande et fausse déclaration sur l’identité du récepteur de la marchandise.
Selon la source douanière, le réseau démantelé comprend également des commerçants, des cadres bancaires et des cadres de contrôle technique. Elle assure que l’homme d’affaires Mohamed Alfakia a été placé en résidence surveillée, sur ordre du ministre de l’Intérieur. Outre le directeur central de la banque privée, un autre directeur local de la même institution a été arrêté dans le cadre de cette affaire. Au total, les individus interpellés auront à verser quelques 3,160 millions de dinars. Ils seront prochainement traduits devant le pôle judiciaire, économique et financier.