A l’issue du conseil des ministres tenu, mercredi à la Kasbah, le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, s’est montré déterminé à appliquer la loi dans l’affaire du blocage des notes et contre les menaces continues du syndicat de l’enseignement secondaire.
Parmi les mesures envisageables pour mettre un terme au blocage des notes figure la suspension des salaires des enseignants. Cette mesure a bien évidemment fomenté les syndicalistes qui ont immédiatement réagi à ce qu’ils ont considéré comme une « menace du ministre« .
Dans une déclaration à Réalités Online, le ministre de l’Education a indiqué que l’Etat ne menace pas, l’Etat se défend, toujours dans le cadre de la loi, soulignant qu’il n’a pas pris cette décision unilatéralement, précisant que c’est le conseil ministériel qui s’est chargé de cette affaire.
Quant à certains syndicalistes qui ont aussitôt lancé une campagne de dénigrement visant le ministre en sa personne, sur les réseaux sociaux, Hatem Ben Salem a affirmé qu’il préfère ne pas répondre à ce genre de propos pour éviter une guerre de déclarations entre le ministère et la partie syndicale. Il s’est contenté d’écrire un post sur son profile facebook, dans lequel il assure qu’il ne cédera pas aux menaces et qu’il continuera à défendre l’école publique.
Il a souligné que les canaux des négociations sont toujours ouverts et que la loi sera appliquée si le syndicat persévère dans le blocage des notes.
De son côté, le secrétaire général adjoint du syndicat de l’enseignement secondaire, Morched Driss a fustigé ce qu’il a appelé le bras de fer et les menaces du ministère, faisant savoir que les professeurs continueront leur « lutte » et bloqueront aussi les notes du deuxième semestre. Par ailleurs, Lassâad Yaccoubi, a de son côté, assuré que la mobilisation des enseignants est en cours, pour observer une grève présentielle le 28 mars 2018.