Il s’appelle Walid Abdellaoui, Tunisien natif de la Marsa, sa vie est un véritable roman. Son périple a commencé en 2006, lorsqu’il a décidé d’émigrer au Venezuela suite à ses difficultés matérielles. Un premier voyage qui a duré 6 ans. En 2011, il a retourné dans son pays pour des vacances qui n’ont duré qu’un seul mois. Son deuxième voyage vers le Japon était encore plus dur que le premier.
« J’ai rencontré énormément de problèmes au Japon, d’abord, il y a la barrière de la langue. Ensuite trouver un travail est une mission difficile, et puis, je passais des nuits dans la rue. Après trois ans, j’ai décidé d’aller au Pérou, pays de ma femme. Mais, les autorités péruviennes ont refusé mon entrée dans le pays. Alors, je me suis trouvé contraint à franchir les frontières clandestinement. Là-bas, j’ai fabriqué une machine de Kebab et j’ai commencé à travailler dans la rue. Quand j’ai décidé de retourner en Tunisie, mon passeport était déjà expiré. J’ai contacté l’ambassade tunisienne en Argentine. Ils ont refusé de m’aider, sachant que j’ai des problèmes de santé: je suis diabétique et j’étais victime d’une crise cardiaque. J’ai tout dépensé pour ma santé. Mes médicaments sont assez chers. Je voulais quand-même retourner en Tunisie pour voir mes parents. Toutefois, ils ont déjà rendu l’âme, avant que je puisse les voir car j’étais hospitalisé. Depuis 7 jours, je passe mes nuits dans un parc public. Je dois me déplacer pour régler ma situation. Mais, sans passeport, je suis bloqué! je ne peux rien faire. J’appelle le président de la République Béji Caid Essebsi et les autorités à intervenir pour que je puisse rentrer dans mon pays et voir du moins les tombes de mes parents. »a-t-il exprimé.