Borhène Bsaies et ses surprenantes déclarations

Contre toute attente, Anis Ghedira semble avoir « réussi » un exploit que peu de responsables politiques arrivent à réaliser : faire parler de lui même après son éviction du gouvernement. Son nom a été cité, cette fois-ci, par Borhène Bsaies, chargé des affaires politiques au sein de Nidaa Tounes qui nous surprend avec ses déclarations sur l’ancien ministre du Transport et sa candidature à la direction du ministère de la Santé. C’est un homme, selon lui, « expérimenté », « capable d’assumer la responsabilité ». « Nous sommes libres dans notre évaluation, mais nous ne voulons pas l’imposer par la force », ajoute le journaliste, qui déclare qu’Anis Ghedira est le candidat du parti pour la succession de Feu Slim Chaker (parmi d’autres). Et si, après tout et malgré le refus du Chef du gouvernement de la candidature d’Anis Ghedira, ce dernier, chouchou de Béji Caïd Essebsi, était nommé à la tête du ministère de la Santé ? Les propos de Borhène Bsaies, lors de son passage dans Midi Show de mercredi 8 novembre 2017, pourraient le laisser entendre : « nommer [un ministre] relève des prérogatives du Chef du gouvernement. Nidaa Tounes va jouer son rôle et assumera sa responsabilité ». Prudence, tout de même.

« PLF 2018 : une menace à la paix civile »
Borhène Bsaies nous surprend encore, mais cette fois-ci en évoquant le projet de loi de Finances 2018, fortement défendu par le Chef du gouvernement d’union nationale et son équipe. « Le projet va accentuer la hausse des prix. Il menace la paix civile », déclare-t-il au micro de Mosaique FM. Que les déclarations de Borhène Bsaies sur le texte soient vraies ou non, là n’est pas la question, car c’est aux experts en économie et en finances de se prononcer sur le projet de loi. Mais Borhène Bsaies fait partie de Nidaa Tounes qui est actuellement à la tête de l’Exécutif – présidence de la République et présidence du gouvernement -. Il ne pouvait, par obligation de réserve, se prononcer contre la politique d’un gouvernement dirigé par son parti. Ces critiques souligneraient-elle des désaccords entre le Chef du gouvernement et le directeur exécutif de Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi ? La question a le mérite d’être posée.

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