Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce lundi, au palais de Carthage, Farouk Bouasker, président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections, qui a remis au chef de l’État le rapport de l’Instance sur l’élection présidentielle du 6 octobre 2024.
Le président de la République a souligné que l’organisation des élections à la date prévue devrait être une norme respectée, et que l’élément essentiel du processus électoral est que l’électeur puisse exercer son choix en toute liberté. Il a également insisté sur le fait que l’élu doit être responsable devant ses électeurs.
Lors de cette rencontre, il a également été question des opérations de tirage au sort, supervisées régulièrement par l’Instance, pour assurer l’alternance au sein des conseils régionaux, ainsi que des élections municipales, dont le cadre juridique doit être conforme aux dispositions de la nouvelle Constitution.
L’entretien a également abordé la possibilité, pour les électeurs, de retirer leur confiance à un élu sous certaines conditions légales. Selon le président, les élections ne doivent pas se limiter au simple dépôt d’un bulletin dans l’urne, mais doivent s’accompagner d’un contrôle permanent des élus. Il a critiqué le système électoral fondé sur la représentation proportionnelle et la méthode du plus fort reste, estimant qu’il repose sur des calculs arithmétiques avant même le jour du scrutin, sans réelle possibilité de reddition des comptes avant l’échéance électorale suivante.
Le chef de l’État a rappelé que le choix du mode de scrutin relève, conformément à la Constitution, de l’Assemblée des représentants du peuple, seule habilitée à trancher cette question. Il a également souligné la nécessité de réviser le Code des collectivités locales afin de l’harmoniser avec les dispositions constitutionnelles.