Le sujet de la reprise ou la suspension du tournage des feuilletons ramadanesques continue de susciter la polémique et de diviser les milieux artistiques.
Lundi 13 avril, c’était au tour du chanteur Lotfi Bouchnak de s’exprimer sur le sujet dans l’émission Yasminet El FM », sur la radio Sabra FM.
Le chanteur de la célèbre « Il Iin Illi ma tchoufikchi » a affiché à l’occasion son soutien à la poursuite du tournage des feuilletons ramadanesques, à condition d’assurer en même temps les gestes barrière à respecter pour se protéger du virus de corona.
Bouchnak a avancé l’argument que ceux qui opposent un veto à la poursuite du tournage sont précisément les artistes qui n’ont pas une offre de travail dans ces œuvres dramatiques.
« Ma production se trouve aux tout premiers tours de manivelles, alors que dans le cas de bien d’autres œuvres, on est tout près de boucler le tournage, observe-t-il. La logique veut qu’on leur donne la chance de terminer leur production afin qu’ils puissent tenir leurs engagements financiers. »
« C’est mon point de vue personnel, martèle Bouchnak. Et cela n’a rien à voir avec l’oeuvre de mon fils Abdelhamid Bouchnak qui est le réalisateur du feuilleton « Nouba », conclut-il.
Rappelons que les propos tenus dernièrement par la ministre de la Culture, Chiraz Laâtiri ont été très mal pris par certaines parties au motif que ce faisant, on expose tout le monde à des risques incommensurables d’infection du Covid-19 lors du tournage, avec le risque de promiscuité.
« J’ai reçu une série de commentaires et messages de personnes qui s’indignent et qui prétendent qu’elles n’ont pas besoin de culture, assure-telle. Cela m’a provoquée, et m’a poussée à inciter les parties prenantes et l’ensemble des intervenants à déployer davantage d’efforts afin de convaincre les Tunisiens quant à la valeur de la culture et des arts dans leur vie quotidienne. Ces œuvres dramatiques, bien qu’elles soient d’une grande importance, ne représentent pas tous les aspects de la culture ».
H.A