Pour des raisons sanitaires, notre hommage si précieux et essentiel à la mémoire de Victor Young Perez ne pourra, cette année, se manifester à l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance). Mais il n’est pas – et ne sera jamais ! – question de baisser les bras devant ce satané virus.
Alors, l’idée a germé, et vous, nos amis tunisiens et français, avez totalement souscrit à un retour de l’histoire, là même où Victor Young Perez est né : à Tunis ! un certain 20 mars !
C’est comme si tout était bien écrit. Le décor s’invite à nous. Tous les repères de cet immense champion et de cet homme à l’honneur inestimable respirent encore le souvenir.
Le 22 janvier, date anniversaire de sa mort, nous lui rendrons cet hommage à la salle de sport Turki (*) anciennement chez Joe Guez, là où il décochait ses premiers coups de poing et honorait les lieux de sa présence. Nous visiterons aux alentours, sa maison, son quartier et puis évidemment l’ancien stade El Menzah qui se glorifiait de porter son nom.
Dans notre devoir de transmission de la mémoire, de la laïcité et du bien vivre ensemble, des projections, des débats et des échanges se multiplieront avec des jeunes étudiants, boxeurs et boxeuses …
La Tunisie est une terre du Noble Art. Ce sera évidemment l’occasion de célébrer la fraternité en rendant aussi hommage à nos boxeurs tunisiens disparus (d’origines diverses, maltaise, sicilienne, …). La liste est longue et non exhaustive : Tahar Ben Hassen, Simon Bellaiche, Sadok Omrane, Antoine Faruggia, Habib Galhia, Rezgui Guizani, Claude Milazzo, Sadok Bahri, Abdelaziz Hammi, Amara Boukhris, Brahim Mahouachi, Félix Brami, Rezgui Ben Salah, Gaetan Annaloro, …
Messaoud Hai Victor Perez, tel était son vrai nom. Né le 20 mars 1911, Victor Young Perez détient toujours le record du plus jeune champion du monde dans sa catégorie. Il fut un martyr de la seconde guerre mondiale. Issu d’une famille modeste de la communauté juive tunisienne, il ne s’éteint jamais à travers notre hommage rendu depuis une vingtaine d’années.
A travers lui, c’est notre monde que nous voulons rendre tolérant, humain et définitivement allergique à l’antisémitisme, au racisme et à l’obscurantisme.
Victor Youg Perez l’aurait voulu.
(d’après communiqué)