Le blocage dans le secteur de l’éducation nationale gagne en ampleur jour après jour. Le ministère de l’Éducation a mis en garde, ce lundi 21 janvier 2019, contre la gravité de la situation marquée par le boycott des examens de fin de trimestre.
Le directeur général de l’enseignement secondaire au sein du ministère, Hatem Amara, a appelé à la tenue des examens dans les 4 semaines à venir. Dans le cas contraire, la situation risque de devenir catastrophique. « Il est encore possible de sauver la mise, mais la situation, si le boycott se poursuit, risque d’empirer », a-t-il souligné dans une déclaration radiophonique.
La situation n’a eu de cesse de se compliquer depuis le début de l’année scolaire 2018-2019. La Fédération Générale de l’enseignement secondaire revendique encore l’amélioration des conditions matérielles des enseignants, la régularisation de la situation des enseignants suppléants et l’instauration de l’âge légal de départ à la retraite à 55 ans. Le ministère de l’Éducation ne semble pas l’entendre de cette oreille, affirmant qu’il ne reprendra les négociations que dans le cas où les syndicats, menés par Lassad Yakoubi, cesseront toute escalade.
On est loin, très loin d’un compromis quelconque, sachant que la Fédération compte organiser une journée de colère nationale mercredi 23 janvier 2019, ce qui ne risque pas d’arranger les choses. Dans ce contexte de désolation scolaire, élèves et parents ont eux aussi décidé de se mobiliser, se considérant comme pris en otage entre les deux parties prenantes au dialogue. Les élèves entament, dès ce lundi 21 janvier 2019, une grève générale. Les parents, quant à eux, menacent d’observer des sit-in pour contester le boycott des examens. Pour Lassad Yaakoubi, ces mouvements sont légitimes et ils s’inscrivent dans l’optique de la mobilisation de la Fédération. Mais il semble n’avoir rien compris de la lassitude des parents et des élèves.