Brahim Gassas refait surface !

Connu pour ses interventions « originales« , qui frôlent parfois la grossièreté, Brahim Gassas est sorti ce samedi 1er juin 2017 de son long hivernage politique, « dérangé » par des déclarations maladroites de part et d’autre.
Après la publication du 30ème rapport de la Cour des Comptes, l’ancien député de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) est sorti de ses gonds sur Facebook pour s’en prendre directement à Mustapha Ben Jaafar, ancien président de l’ANC, employant des mots d’une violence inouïe, tel que « chien » ou encore « corrompu ».
« Messieurs les députés constituants, ceux qui ont été volés, la Cour des Comptes indique que votre argent a été versé dans les caisses de l’ANC et que Ben Jaafar l’a volé. Vous allez rester muets ? », dit-il, et d’enchaîner : « Monsieur Youssef Chahed : Ben Jaafar est un chien corrompu. Un voleur ayant dérobé l’argent des députés, selon le rapport de la Cour des Comptes. Soit c’est toi qui t’en occupes dans le cadre de la loi, soit c’est moi qui le ferai mais sans la loi. Pour ton information, je ne lâcherai pas mon argent ».
Brahim Gassas semble oublier qu’il était l’un des députés de l’ANC ayant profité des innombrables avantages juteux accordés aux députés de l’ANC. Une assemblée qui a mis le triple du temps qui lui a été accordé pour « rédiger » une Constitution qui n’est pas si différente de celle de 1959. L’autre énormité, c’est que l’ancien député clame haut et fort que la Cour des Comptes a mis en cause Mustapha Ben Jaafar dans son rapport, mais il n’en est rien si l’on consulte le document. Rappelons que le Rapport fait part des dépassements financiers observés dans la gestion de l’ANC entre 2011 et 2014.

Plus tard dans la soirée, insatisfait de son intervention, Brahim Kassas s’est à nouveau exprimé sur les réseaux sociaux pour s’adresser, cette fois-ci, au président de la République. Sa requête – quoi qu’ironique – : la déchéance de nationalité ! Brahim Gassas ne veut plus être tunisien et il le dit sans scrupule dans son dernier statut.
« […] J’ai été marginalisé, volé et affamé. Je vous demande de rayer mon nom de la Constitution et de me déchoir, avec tous les membres de ma famille, de la nationalité tunisienne. Je vous demande également de m’expulser dans l’immédiat de mon pays. L’État vole ses députés en plein jour. Je ne suis pas honoré de faire partie des fondateurs de cet État. L’Histoire ne pardonne pas. J’attends votre réponse ».
Étant un ancien représentant de l’État sous sa casquette de député, nul ne peut se permettre de dénigrer ce même État dont on a soutiré des milliers de dinars, assis sur les bancs confortables d’une ANC qui avançait à pas de tortue, sans forcément mériter la place que l’on a gagnée…

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