Bras de fer et échange de menaces entre le ministère de l’Education et le syndicat

Teachers and professors gather in front of the Ministry of Education to protest against the budget for 2017, in Tunis, Tunisia November 30, 2016. REUTERS/Zoubeir Souissi

Suite à la menace du ministère de l’Education et du gouvernement de bloquer les salaires des professeurs qui n’ont pas remis les notes aux élèves et à l’administration des établissements scolaires, le Syndicat des enseignants du secondaire ont dans un communiqué rendu public, appelé les directeurs des établissements à ne pas divulguer les noms de ces enseignants.
Près de 16.900 professeurs sur 79.000 uniquement ont remis les notes des élèves.
Cette menace a sonné mal dans les oreilles du syndicat qui a lors d’un rassemblement effectué devant le ministère de l’Education haussé le ton, promettant de faire regretter au ministre et au chef du gouvernement leur décision.
Dans une allocution enflammée, le Secrétaire Général du Syndicat, Laasaad Yacoubi a mis en garde le ministre et lui a défendu de toucher aux salaires des enseignants,  « Si vous touchez aux droits et aux salaires des enseignants, il y aura une décision de la fédération générale qui vous le fera regretter« , a-t-il lâché.
Se lançant dans une diatribe contre le ministre, Lassaad Yacoubi a accusé le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem « d’être un ancien RCD et d’être derrière la dégradation du système éducatif actuel ».
Déterminés, les enseignants ont férocement affirmé qu’ils ne céderont pas et ce, jusqu’à ce que leurs revendications soient appliquées.
Face à l’escalade du ministère et au cas où le ministère de l’éducation procède à la saisie des salaires des enseignants, Lassaad Yacoubi a promis avec une fermeté opiniâtre qu’ils ne se laisseront pas marcher sur les pieds et qu’ils riposteront.
L’avocat, Imed Ben Halima a quant à lui indiqué que le ministère de l’Education n’acceptera aucune négociation concernant ce sujet et que ce genre de pratique est rejeté par le ministère et le gouvernement.
Il est à noter que les enseignants qui n’ont pas encore remis les notes ont un délai allant jusqu’à la première semaine d’avril, dépassant cette date le ministère bloquera les salaires.
Imed Ben Halima a assuré au journal « Assabah » que cette décision est légale et conforme au code du travail, soulignant que le code du travail permet de bloquer les salaires au moment où le travail n’est pas accompli, ce qui est le cas selon lui.
Le bras de fer s’annonce encre long entre le ministère et le syndicat. Une situation dont les seules victimes sont les élèves et leurs parents.

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