La problématique du chômage et comment garantir l’employabilité des jeunes diplômés, n’est plus le souci des seuls Tunisiens, mais des Britanniques aussi. Le British Council se propose d’aider la Tunisie à résorber le chômage à travers la formation professionnelle. Mme Amina Sayadi, directrice des programmes au British Council, a rappelé que l’institut travaille depuis 2009 sur un projet régional sur l’employabilité, les compétences de l’emploi et l’entrepreneuriat. Pour réaliser ce projet en Tunisie, il a fallu faire mener une enquête sur le marché du travail en Tunisie, auprès des ministères, d’organisations civiles, d’entrepreneurs, d’universités et de jeunes chômeurs. L’objectif était d’analyser l’environnement des compétences tunisiennes et son rapport avec le marché du travail. Il a été conclu à la fin de cette enquête que les jeunes diplômés viennent au marché de l’emploi munis d’un simple diplôme et sans aucune compétence. Le jeune diplômé tunisien manque terriblement de « soft skills ». Il s’agit de compétences que doit avoir tout jeune pour être intégré au mieux dans son entreprise et sur le marché de travail. Ces « soft skills » sont notamment la langue, la communication et l’esprit d’équipe. Suite à cette enquête, le Royaume-Uni propose son savoir faire et son expertise dans le « soft skills » aux jeunes tunisiens. Ainsi le British Council a créé un projet de partenariat avec des associations, des entreprises ou des institutions universitaires. Actuellement avec un budget limité de près de 240 mille dinars, le British Council ne peut offrir ces formations qu’à six partenaires. Mais l’institut est en pourparlers avec des bailleurs de fonds à l’instar de la Banque mondiale pour élargir ce partenariat à tous les demandeurs.
N.J