Avant même son passage devant l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), le projet de loi de Finances 2018 attire les foudres de part et d’autre. Dans ce contexte houleux, une longue bataille avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) s’annonce. Son secrétaire général, Noureddine Taboubi, réitère la position de l’Union lors d’une réunion avec les syndicalistes. « Il faut faire attention à ce qui est en train d’être préparé pour le peuple », prévient-il.
Noureddine Taboubi a profité de son intervention pour remettre en lumière la situation critique des hôpitaux. « On ne peut espérer quelque chose d’un Etat qui regarde son peuple mourir », lance-t-il encore, assurant que l’UGTT ne sera pas qu’un simple témoin de ces événements. « Elle [UGTT] continuera à incarner son rôle militant et national », annonce le secrétaire général de l’UGTT.
Sur la question des hausses des salaires, il campe sur ses positions : « nous tenons à ce que chaque salarié ait droit à l’augmentation de son salaire. D’ailleurs, un nouveau round de négociations devrait bientôt être lancé », explique-t-il encore. D’autre part, il prévient que l’UGTT défendra « farouchement » toutes les institutions publiques, rappelant que le secteur public constitue « une ligne rouge à ne pas dépasser ». Il tempère, néanmoins, en appelant tous les travailleurs du secteur à assurer « la continuité de l’administration ». Les hommes d’affaires, pour leur part, doivent contribuer à la résolution de la crise, selon Noureddine Taboubi. « Ils sont appelés à contribuer à la croissance dans les régions intérieures, mais également à investir, et ce afin de sauver la jeunesse du chômage », déclare-t-il.
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